Elles sont moins nombreuses (3 000 cas en France peut-être, ce nombre est difficile à évaluer).
Les diagnostics plus précoces de tumeurs de la vessie, la nécessité de dérivation chez des sujets jeunes victimes de traumatismes au niveau de la moelle épinière, font que des infirmières de toutes spécialités se trouvent confrontées à des malades porteurs de dérivations urinaires.
On parle de dérivation urinaire chaque fois que l’on intervient pour détourner les urines de leur cours normal. Selon la technique opératoire, on distingue les dérivations internes et les dérivations externes :
- Les dérivations internes consistent à détourner le cours des urines à l’intérieur de l’organisme. Elles sont moins souvent pratiquées à cause, d’une part, des inconvénients qu’elles présentent, d’autre part, des progrès réalisés au niveau des techniques chirurgicales de dérivations externes associées à l’évolution de la stomathérapie. (schémas en attente)
- Les dérivations externes sont l’abouchement chirurgical d’un des éléments de la voie urinaire à la surface cutanée, on les appelle aussi des urostomies.
Il existe deux types de dérivations externes :- celles qui nécessitent un appareillage (ex : urostomie cutanée et Bricker), et
- les dérivations continentes (ex : poches de Kock, Mayence, Indiana…).
Ces dernières sont liées à la création d’un réservoir à basse pression et de deux valves, l’une prévenant le reflux de l’urine de la poche vers le rein, l’autre assurant la continence : cette solution évite le port d’un appareillage externe, préserve le haut appareil urinaire, évite les complications cutanées et assure au stomisé une activité physique, professionnelle et affective normale. Les poches continentes peuvent également être branchées sur l’urêtre chez l’homme (cette solution ne nécessite pas de soins car l’élimination se fait par les voies naturelles, mais elle entraine parfois des troubles de la continence, surtout nocturne).